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Reseaux sociaux
2 décembre 2009

Note de lecture 2

Dans le cyberespace le corps est représenté par sa description textuelle. Ainsi l’obèse peut être mince, d’une beauté épanouie. Le fait que la représentation de « soi » soit textuelle signifie qu’il y a un temps de réflexion lors de la « composition » de chacun, ce qui aide le timide, par exemple,  s’extérioriser. Chacun a la possibilité de se faire connaître par ses « noms de plume », ce qui permet aux gens d’exprimer des aspects souvent inexplorés d’eux-mêmes.

Le comportement du « cycling through » que nous observons dans les communautés virtuelles est rendu possible grâce à l’existence de ce qu’on appelle windows (fenêtres) dans le milieu des ordinateurs. Quand nous utilisons plusieurs fenêtre de travail en même temps (logiciel de communication, traitement de texte, jeux etc…) , notre identité est la somme de nos différente « présences » sur l’ordinateur. Les « fenêtres » sont devenues une puissante métaphore pour décrire le « moi » en tant que système multiple, système de répartition et de temps partagé.

Cette notion du « moi » éclaté ébranle quelques-unes de nos notions traditionnelles de l’identité. L’identité, du latin idem, fait référence à la ressemblance entre deux qualités, mais sur Internet, chacun peut être une multitude.

La vie sur les écrans d’ordinateurs d’aujourd’hui implique multiplicité, hétérogénéité et fragmentation. Lorsqu’un utilisateur commencera à adopter une personnalité en ligne une frontière est franchie, un pas vers un « autre monde », certains ressentent la possibilité de se découvrir soi-même et même de se transformer. La vie en ligne et l’identité fragmentée n’est pas forcement quelque chose de mauvais, elle a par exemple pu aider des personnes à apprendre comment « se retrouver dans les espaces entre les “moi” et à se sentir quand même “un”, à voir la multiplicité et quand même ressentir l’unité.

La nature d’un « moi » admissible et flexible n’est pas unitaire, et ses composantes ne sont pas des entités stables. Une personne circule au travers de ses aspects, et ses aspects sont en constante modification et en constante communication les uns avec les autres. L’utilisateur a la possibilité de se déplacer de l’une à l’autre à sa guise. La reconnaissance de ces versions multiples conduit à un respect mais aussi une certaine distanciation vis-à-vis d’elles. Il est important qu’il y ai une distance entre des états personnels, assimile un « moi éclaté et contradictoire » à « une acceptation de soi ».

Walt Whitman écrivait : « Nos nouveaux mondes à l’écran ont des surfaces scintillantes et vibrantes. Ils invitent à une exploration ludique ; ils sont dynamiques, séduisants et insaisissables. Lorsqu’on les regarde, on peut se demander en quoi nous seront transformés. »

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